Zig ou Zigue, nom masculin, d'abord zig (1835) puis zigue (1867, bon zigue), représente peut-être une déformation de gigue au sens de "fille, personne enjouée"; la substitution de zi à gi imiterait un défaut de prononciation.
Le mot équivaut à "individu, type"; il est sorti d'usage employé seul (1892) et est souvent accompagné de l'adjectif qualificatif bon.
Les deux vidéos qui vont suivre datent respectivement de 1971 et de 1982.
Voici de drôles de zigues qui ont toute ma sympathie. C'est ce qu'on appellerait aujourd'hui le politiquement incorrect mais moi, je ne me lasse pas de ces deux moments de télévision grave et irrésistible....
et ICI
6 commentaires:
Après zig, zigoto et zigomar ?
Ze suis z'impatient.
Voici une zig de Jean-Sébastien Bach...
Je me souviens parfaitement de cet épisode avec Clavel et Royer puisque je l'ai vu, de mes yeux vu, en direct.
C'est une bonne chose décidément que de revoir ces documents qui rappellent combien les années pompidoliennes ne représentaient pas vraiment ce qui se faisait de mieux question libertés publiques au sens large, c'est le moins que l'on puisse dire.
La vache! Quelle époque répressive; avec Marcellin à l'intérieur. Non, ce ne sont pas de bons souvenirs toutes ces crapules...
J'avais 19 ans cette année et je me souviens combien était lourd le climat anti-jeunes qui avait succédé à 1968.
Promo qui n'en est pas une puisque je ne donne pas le lien, j'ai commis en 2009 un billet sur la droite du temps des années 60 qui n'était ni plus ni moins que la version policée et présentable du Front National.
Royer était un réactionnaire forcené et Clavel un illuminé inclassable, aux convictions sionistes, anti-féministes plus qu'insupportables.
Je pourrais en effet consacrer un billet entier à zigomar, le plus intéressant des deux "zozos" que vous citez, ZapPow.
D'après le Dictionnaire historique de la langue française de Robert , c'est un nom attesté en 1916, (formé à partir de zig ou du radical de zigouiller*). Il désigne alors une bande de redoutables malfaiteurs, puis par influence de "zig" et "zigoto", il devient synonyme de ces derniers, un camarade, un copain franc ou gai.
Mais dans le Dictionnaire des termes militaires et de l’argot poilu, Larousse, 1916 , le zigomar désigne un sabre de cavalerie. Alors comment est-on passé de malfaiteur à sabre ? C’est ce que cet article explique très bien. Les mots ont une histoire formidable!
Ah! Vous avez bien lu la définition, Flocon,(vous m'avez bien fait rire!), et c'est bien de commencer une journée avec Bach! Même si j'ai beaucoup de mal avec le clavecin...
J'avais quelques années de moins que vous en 1971 et je ne sais plus si j'ai vu cet épisode en direct ou non: en tout cas, en préparant la note qui ne devait être initialement consacrée qu'à la grivoiserie de R.Peyrefitte - car la lettre Z est l'initiale de nombreux mots, enfantins ou non, qui désignent l'organe mâle-, je me suis rappelée ce coup d'éclat: Clavel pouvait donc appartenir à ces drôles de zigues!
De Pompidou, il ne me reste en mémoire que l'annonce de sa mort en 1974 , et l'audacieux travail linguistique qu'un de mes fantastiques profs de français nous avait fait faire sur les professions de foi de Giscard et Mitterrand, candidats aux présidentielles! Serait-ce encore possible aujourd'hui? D'après ce que vous écrivez, cet enseignant lui aussi voulait sans doute respirer! J'étais en première. Pompidou représentait pour nous une période molle et peu enthousiasmante: il a même réussi à nous enquiquiner à titre posthume puisqu'au Concours général de français, nous devions rédiger une lettre à un éditeur pour défendre l'anthologie poétique que nous voulions publier. On n'oubliait pas dans les bureaux de l'EN que Pompidou avait commis une très conservatrice Anthologie de la poésie française!
Il est un zigue célèbre. Le Zig qu'Alain Saint-Ogan associa à Puce, en 1925, pour deux prénoms qui étaient donc deux noms communs.
Ses deux héros firent bientôt la connaissance d'Alfred, le manchot - avec un "A" en opposition au "Z", comme dans une volonté de couvrir dès ses débuts phylactériques l'Alpha et l'Oméga de la bande dessinée - et transmirent à maintes occasions son bonjour.
"T'as le bonjour d'Alfred" devint vite une expression populaire.
Mais c'est une autre histoire...
Bien vu, Pierre! Je les avais complètement oubliés ces deux-là. Et Alfred , bien sûr, avec son fameux bonjour, dit à chaque fois que l'affaire était réglée (et la leçon donnée!)
Vous êtes donc gai comme Pierrot, pour évoquer ces poétiques et burlesques personnages!
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