mercredi 11 mai 2011

Yoyoter

Yoyoter de la touffe, voilà une expression savoureuse qu'on entend de moins en moins.  Pourtant le yo-yo, nom sur lequel le verbe a été formé, est un des jouets les plus anciens du monde et a connu un regain de mode dans les années 60 ;  du reste, il n'a jamais  vraiment disparu. Certains jugent le jeu un tantinet stupide, et si répétitif qu'il est adéquate pour donner son sens à l'expression:  perdre la raison.

On peut yoyoter de la touffe (qui désigne les cheveux, contrairement à l'argot qui désigne une partie plus intime ), de la cafetière, de la mansarde ou de la toiture.

Mais en cherchant bien,  nous avons pléthore d'expressions synonymiques de yoyoter de la touffe. Ainsi:

Travailler du chapeau ou du caberlot
Avoir une case en moins ou de vide
Avoir un petit vélo dans la tête
Etre dingue, timbré, fêlé, bargeot, branque, foldingue, frappé, givré, maboule, marteau, ravagé, siphonné, zinzin
Etre agité du bocal
Avoir l'araignée au plafond ou qui a les pattes en l'air
Ne pas tourner rond
Battre la campagne

Et la liste n'est pas exhaustive!.

Et quand tout va bien dans sa tête que dit-on? 
Là, peau de balle et balai de crin!

10 commentaires:

Pierre a dit…

À l'intérieur de cette pléthore, est-ce qu'il y a des nuances?
Dans la famille, ma grand-mère paternelle, lorsqu'elle perdait légèrement la mémoire et s'apercevait que ce qu'elle venait de dire était faux s'excusait en disant: je délolotte!.
Et une expression de plus! Une!

Anonyme a dit…

Bon, alors, j'ai pas grande choses d'ajouter, sauf que qqs lignes d'une chanson que j'ai appris lorsque j'avais 18 ans et que j'ai vécu Marseille:

Je fais, sans doubte, des erreurs mais les voilà (les qqs lignes) quand même:

Je léchais, refléchais,
ça m'intimidait
le timbre à 50
je l'ai avalé
quelle chose étonnée
et il faillit m'étrangler -
J'suis un peu timbrée depuis c'temps là,
J'aime pas qu'on m'regarde lorsque je fais ça...... Na !!!!!

Catherine Lirelo a dit…

Quel bonheur, cette publication !
Tu devrais l'envoyer aux journalistes et aux hommes politiques, eux qui sont tellement en perte de vocabulaire qu'ils n'ont plus que des noms de handicap dans le dictionnaire de leurs injures ! Avec évidemment la conséquence malheureuse d'une imitation par les foules et l'image négative véhiculée à l'encontre des personnes handicapées !

Quant à ta question finale "Et quand tout va bien dans sa tête que dit-on ?" Et bien si cela revient à parler d'une personne tout ce qu'il y a de plus normal. Un mot existe qui est utilisé par les atypiques et particulièrement par les personnes aspergers ou autistes de haut niveau, elles appellent les gens normaux les "neurotypiques" et ce mot est de plus en plus utilisé. Souvent avec humour du style : "il ne peut pas comprendre, il est neurotypique !" J'adore ce mot et je l'utilise beaucoup ! Neurotypique pourrait se traduire par neurologiquement (pour neuro) dans la norme (pour typique) neuro renvoie aussi à neurones.
Quant à atypique on peut le traduire par celui qui n'est pas dans la norme !
On remarque que les personnes atypiques sont plus élégantes dans leur langage que les neurotypiques, les unes s'en tiennent à un constat lorsque les autres, surtout dans le monde politique et journalistique, diagnostiquent sans compétence un handicap !!!
Mais rien n'est plus savoureux (pour reprendre ton mot) que "yoyoter de la touffe" !
Chez moi on dit aussi "avoir la tête en vacances"...

Christine a dit…

Je suis heureuse de constater que cette expression a fait resurgir en vous des expressions familiales, imagées ou des termes bien scientifiques vides de réalité... Les langues s'enrichissent de nos pratiques, de nos histoires, de notre culture, de notre expérience; et c'est tant mieux. Il faut leur laisser l'espace pour vivre et il n'y a rien de mieux que l'usage pour les conserver en pleine santé!

Continuez à déloloter, battre la générale, avoir des singes dans le grenier, à avaler le timbre qui vous rend timbré, à jouer le neurotypique qui part en vacances, et à laisser votre esprit partir en sucette!

Toutes ces expressions rendent notre langue joyeuse et... bien vivante. Ce modeste billet ne demandait pas mieux que d'être écrit à plusieurs mains. Merci à vous toutes et tous!

Calyste a dit…

Chez nous, dans la même occasion, on aurait dit, je ne sais pas pourquoi: "elle bat la générale!"

Anijo a dit…

Bon, alors, j'ai pas grande choses d'ajouter, sauf que qqs lignes d'une chanson que j'ai appris lorsque j'avais 18 ans et que j'ai vécu Marseille:

Je fais, sans doubte, des erreurs mais les voilà (les qqs lignes) quand même:

Je léchais, refléchais,
ça m'intimidait
le timbre à 50
je l'ai avalé
quelle chose étonnée
et il faillit m'étrangler -
J'suis un peu timbrée depuis c'temps là,
J'aime pas qu'on m'regarde lorsque je fais ça...... Na !!!!!

Catherine Lirelo a dit…

Quel bonheur, cette publication !
Tu devrais l'envoyer aux journalistes et aux hommes politiques, eux qui sont tellement en perte de vocabulaire qu'ils n'ont plus que des noms de handicap dans le dictionnaire de leurs injures ! Avec évidemment la conséquence malheureuse d'une imitation par les foules et l'image négative véhiculée à l'encontre des personnes handicapées !

Quant à ta question finale "Et quand tout va bien dans sa tête que dit-on ?" Et bien si cela revient à parler d'une personne tout ce qu'il y a de plus normal. Un mot existe qui est utilisé par les atypiques et particulièrement par les personnes aspergers ou autistes de haut niveau, elles appellent les gens normaux les "neurotypiques" et ce mot est de plus en plus utilisé. Souvent avec humour du style : "il ne peut pas comprendre, il est neurotypique !" J'adore ce mot et je l'utilise beaucoup ! Neurotypique pourrait se traduire par neurologiquement (pour neuro) dans la norme (pour typique) neuro renvoie aussi à neurones.
Quant à atypique on peut le traduire par celui qui n'est pas dans la norme !
On remarque que les personnes atypiques sont plus élégantes dans leur langage que les neurotypiques, les unes s'en tiennent à un constat lorsque les autres, surtout dans le monde politique et journalistique, diagnostiquent sans compétence un handicap !!!
Mais rien n'est plus savoureux (pour reprendre ton mot) que "yoyoter de la touffe" !
Chez moi on dit aussi "avoir la tête en vacances"...

ZapPow a dit…

Au Brésil, on dit "ter macaquinhos no sotão", ce qui veut dire "avoir des petits singes dans le grenier".

J'adore cette expression.

Chri a dit…

On peut aussi partir en sucette... et ses dérivées...

Christine a dit…

Je suis heureuse de constater que cette expression a fait resurgir en vous des expressions familiales, imagées ou des termes bien scientifiques vides de réalité... Les langues s'enrichissent de nos pratiques, de nos histoires, de notre culture, de notre expérience; et c'est tant mieux. Il faut leur laisser l'espace pour vivre et il n'y a rien de mieux que l'usage pour les conserver en pleine santé!

Continuez à déloloter, battre la générale, avoir des singes dans le grenier, à avaler le timbre qui vous rend timbré, à jouer le neurotypique qui part en vacances, et à laisser votre esprit partir en sucette!

Toutes ces expressions rendent notre langue joyeuse et... bien vivante. Ce modeste billet ne demandait pas mieux que d'être écrit à plusieurs mains. Merci à vous toutes et tous!