L'histoire du V se confond avec le U, tout ça à cause du grec qui réduisit une semi-voyelle (le wau) au rôle de voyelle. La cursive romaine a eu tendance à arrondir l'angle du V qui a donné naissance à notre U. Cependant ce V anguleux réapparaît dès le XI ème mais l'une et l'autre formes s'appliquent indifféremment à la consonne ou à la voyelle.
Ce n'est qu'au XVIIème que s'opère la séparation entre ces deux lettres; auparavant le v s'emploie surtout au début des mots et l'u à l'intérieur.
En matière d'abréviations, le V. ne chôme pas! Dans les titres il renvoie à Votre: V.A.= Votre Altesse, V.M.= Votre Majesté (au pluriel VV. MM., Vos Majestés). Dans les livres, le V. signifie Verbe ou Voyez et indique alors un renvoi. En musique, V indique les parties de violon ou veut dire Volti Tournez. En numismatique, v désignait sur les anciennes monnaies françaises les espèces frappées à Turin , sous les règne de François Ier, puis à Troyes à partir de la toute fin de l'âge classique (1698, exactement). En épigraphie, il s'en donne à coeur joie: V. ou VA.ou VVV. vale = adieu, V. ou VI. ou VXT., vixit = a vécu , VV., vivus = de son vivant.
Enfin, comme caractère numéral, il renvoie à cinq et dans la numérotation romaine, il sert à représenter les nombres 4, 6, 7 et 8 par l'addition d'un I à gauche, puis par celle d'un, de deux ou de trois I à droite. Un V avec un trait horizontal au-dessus vaut cinq mille. Certains auteurs pensent que V est la moitié du caractère X (qui vaut dix).
Le V m'ouvre bien des horizons, moins arides que ceux du W qui m'a posé quelques soucis: manque de temps pour creuser certaines notes, manque d'inspiration. J'ai comme à chaque fois le regret de ne pas avoir parlé de ceci ou de cela, de ne pas avoir évoqué tel ou tel(le). Toutes mes excuses vont à Wagner et ses Walkyries (mais il a plus d'un tour dans son sac), à Wilhelm Fürtwangler et "son cas" que je dévore en ce moment (Le cas Fürtwangler -Un chef d'orchestre sous le IIIe Reich d'Audrey Roncigli, Imago), à Watson, dont l'évidence m'a échappé, à Oscar Wilde, dont Le Portrait de Dorian Gray est un de mes livres préférés, à Weimar une ville pas comme les autres, à Madame de Warens et sa maison des Charmettes... Qu'ils me pardonnent ma flemme!
Je vous adresse, fidèles lecteurs, lectrices, commentateurs, commentatrices, toutes mes pensées amicales.
Le blog a un an: il est encore très jeune! Il vit grâce à vous. Je poursuis l'aventure. Merci.
5 commentaires:
Vive ton blog Moune!
Et Vivement les prochaines notes que j'attends déjà avec impatience.
Je suis sûre qu'Oscar et Richard ne te tiendront pas rigueur de ce passage à une nouvelle lettre pour cette nouvelle année!
Oui, qu'il vive!
Merci à vous deux de vos encouragements, de vos "chri" du coeur!
Oscar, je te le promets, j'arriverai bien à trouver une porte d'entrée... avant le O, j'espère.
Intéressant. J'ai un "U" dans mon nom de famille, que j'écris un peut trop pointu, comme un triangle, sommet en bas. Recopié comme un "V", à chaque fois que je le communique par écrit, il donne à mon nom une consonnance russe qui m'amuse et me surprend.
Le U/V a bien des pouvoirs! Le U joue aussi des tours au N, quand ils sont écrits en lettres minuscules! Chère Anoushka, merci de votre passage!
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