vendredi 28 octobre 2011

Énigme 29

Qui suis-je? 
Fille d'un ministre des finances, parente par alliance d'un célèbre peintre né en Russie, femme d'ambassadeur, j'ai dû me réfugier dans un château dont le nom est un homophone hétérographe d'un chef de parti politique actuel.

Je dévoilerai d'autres indices si vous en avez besoin...

Excusez la présentation très spartiate de cette énigme! Je ne peux faire mieux... 
Si vous le souhaitez, vous pouvez envoyer votre réponse à xtinemer@gmail.com avant mardi soir prochain.

Amusez-vous bien!

Bravo à Anna, ZapPow, Calyste, Catherine, Pierre, Patrick, Eric et Flocon. Vous avez toutes et tous reconnu cette fille de Necker, parente par son mariage avec l'ambassadeur de Suède Staêl-Holstein de Nicolas de Staël.  Elle s'est réfugiée au château de Coppet, exilée par Napoléon Bonaparte; elle reviendra à Paris (en même temps que les Bourbon) et "fera salon". Merci de votre participation à toutes et tous. 

J'avoue ne pas avoir lu grand-chose de cette dame, hormis quelques extraits dont je n'ai qu'un très très vague souvenir...

lundi 24 octobre 2011

W ou le souvenir d'enfance

Ce livre  de Georges Perec, publié en 1975, est un Objet Littéraire Non Identifié. Certes, c'est une autobiographie, à laquelle Perec a donné une nouvelle forme mais c'est aussi un roman. Deux récits se croisent et le lecteur est désarçonné:  embarqué  aux côtés de Gaspard Winckler pour mener une enquête- il faut retrouver un enfant sourd muet naufragé-, il est vite floué: l'enquête est abandonnée et se développent alors deux récits, sans rapport l'un avec l'autre, apparemment. Navigation à vue vers l'île de W, en Terre de feu, et vers Villars-de- Lans!

Peu  à peu, pourtant, nous découvrons les liens qui éclairent mutuellement ces "textes" apparemment sans rapport mais pourtant alternés: celui d'un narrateur qui tente de "reconstituer dans la trame de l'écriture les fils brisés qui le rattachent à son enfance" -mais comment faire quand ses parents ont été "engloutis" par la guerre et l'extermination, que la mémoire est inefficace et que les paroles des autres témoignent à votre place?-,  et un deuxième imaginé pendant l'enfance -retravaillé bien plus tard à l'âge adulte- qui présente une île utopique où les insulaires ne vivent que par et pour le sport...

Ces deux textes de par leur forme et leur intention s'opposent violemment: l'un, celui de l'enfance, est lacunaire, ""pauvre d'exploit et de souvenirs, fait de bribes éparses, de blancs, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, de maigres anecdotes", l'autre au contraire déborde de descriptions généreuses, précises, mathématiques même. A nous en donner le tournis! A en devenir obsédantes puis kafkaiënnes pour devenir clairement-par l'allusion faite au livre de Rousset L'univers concentrationnaire par Perec lui-même, une allégorie du nazisme et de leurs usines à tuer...

C'est un livre que l'on porte en soi, quand on l'a lu. On y songe souvent: pourquoi écrire sur soi? Est-il possible d'écrire son enfance, cet univers vécu dans la totale inconscience? En quoi l'écriture répare-t-elle?

" Je n'écris pas pour dire que je ne dirai rien, je n'écris pas pour dire que je n'ai rien à dire. J'écris : j'écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j'ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leurs corps ; j'écris parce qu'ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l'écriture : leur souvenir est mort à l'écriture ; l'écriture est le souvenir de leur mort et l'affirmation de ma vie."

Georges Perec, W ou le souvenir d'enfance, L'imaginaire, Gallimard, chapitre VIII, pages 63-64)

vendredi 21 octobre 2011

Enigme 28

De quelle oeuvre et de quel écrivain s'agit-il?

A l'aide des 10 affirmations suivantes, trouvez le titre de l'oeuvre mystère et le nom de son créateur...

1. A tout début de cette histoire un monstre, posté aux abords de la ville, tue ceux qui s'aventurent dans ses parages.
2. Un fantôme tente d'avertir le personnage féminin principal du malheur qui l'attend, elle et les siens. Elle ne le voit pas.
3. Le monstre est contre toute attente une jeune fille prête à tomber amoureuse du premier venu mais un chien la remet sur le droit chemin de sa mission.
4. Le premier venu en question échappe à la mort du monstre.
5. Ce héros connaît un destin glorieux et est aimé de son peuple mais il finit mal.
6. L'histoire ne date pas d'aujourd'hui.
7. L'auteur de ce "remake" est un génial touche-à-tout.
8. Il écrivit cette oeuvre en 1932 mais elle ne vit le jour qu'en 1934.
9. Il découvre un talent caché: ce jeune poète devient l'auteur de deux romans très populaires.
10. Le créateur de cette oeuvre gît au milieu des simples.

mercredi 19 octobre 2011

Winding Refn

C'est le nom du réalisateur qui a reçu le Prix de la mise en scène à Cannes, en mai dernier, pour son film Drive, sorti la semaine dernière sur les écrans. Ce n'est ni un road-movie, ni un film policier de poursuite,  ni un film de cascades, ni un polar. Mais pourtant c'est un peu tout à la fois, et ce tout fait l'originalité de ce film que je trouve particulièrement réussi.

Si Drive nous parle effectivement d'un conducteur et de sa parfaite maîtrise des voitures, ce film raconte plutôt la "conduite" d'un jeune conducteur, solitaire et peu disert. Driver, tel est son nom, travaille dans un garage, dont le patron , un ancien cascadeur, lui décroche parfois, le jour, des contrats de cascade, parfois, la nuit,  des contrats de "braquage" beaucoup plus louches. Driver ne braque pas mais conduit et récupère les malfrats sur le lieu de leurs méfaits. Il les attend cinq minutes montre en main: s'ils sont à l'heure, il leur permet grâce à son excellente conduite et à sa parfaite connaissance de la ville tentaculaire qu'est Los Angeles d'échapper à la police, mais s'ils dépassent le temps imparti, il décampe... laissant les voleurs en plan. Le film s'ouvre sur une démonstration des talents de Driver, qui garde son sang-froid  et démontre son efficacité.

Mais ce (beau) jeune solitaire sans histoires, qui vit d'une façon assez spartiate dans un appartement dépouillé, tombe amoureux de sa voisine, une femme mariée à un type qui purge sa peine pour vol et qui élève donc seule leur petit garçon. Driver tombe amoureux et la voiture devient un lieu magique pour promener la belle et le petit: beaux plans cadrés sur le pilote et sa passagère, dans la voiture, avec le jeu du rétroviseur, bande-son épatante, subtile. On roulerait bien des heures nous aussi, sur cette route désaffectée, plein soleil...

Mais le mari sort de prison:  il n'est pas quitte cependant avec ceux qui l'ont protégé. Driver accepte de l'aider pour que sa femme et son fils vivent en paix... Mais l'affaire tourne mal. Notre héros change de conduite: cette fois-ci, il est hors de lui, il passe la cinquième vitesse. La violence l'envahit; c'est le prix à payer pour garantir la sécurité des êtres qui lui sont chers.

C'est un film structuré, construit même si Winding Nerf le nie dans les entretiens qu'il a pu donner depuis. Sa façon de filmer est remarquable: les plans sont souvent très serrés sur les visages et les plongées et contreplongées suffiraient presque à donner le style de ce film: un film rapide mais qui prend le temps d'installer une histoire et de camper les personnages; un film furieux mais qui sait décrire les sentiments naissants, ceux qui, malgré toute la bonne volonté du monde, n'ont jamais le dessus.


vendredi 7 octobre 2011

Enigme 27

Cette fois-ci, c'est grâce aux illustrations que vous pourrez trouver les oeuvres en question ainsi que leurs auteurs. Ces illustrateurs, tous célèbres, sont pour certains d'entre eux de grands peintres, aussi. Saurez-vous les identifer?
Un bonus à celles et ceux qui trouveront en plus des oeuvres et de leurs auteurs, leurs illustrateurs. Amusez-vous bien! Comme d'habitude, vous pouvez m'envoyer vos réponses à xtinemer@gmail.com avant dimanche soir.

 










En cliquant sur le montage, vous l'agrandirez...

L'heureuse gagnante de cette énigme est Catherine qui a  trouvé 6 titres sur 7. Non! Sa dernière réponse vient de tomber. Catherine a tout trouvé!Les 7! Ouahou! Bravissimo!  Pierre et Flocon ont réussi à trouver les titres ou les illustrateurs de certaines vignettes présentées. Bravo donc à vous trois! 

REPONSES
Daphnis et Chloé, de Longus, Pierre Bonnard
Les Fleurs du mal, Baudelaire, Carlos Schwabe
Le Bestiaire (l'éléphant), Apollinaire, Raoul Dufy
Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, Arthur Rackham
Les Indes Noires, Jules Verne, Jules Férat
Paroles (Cet amour), Prévert, Folon
Fables (La Cigale et la fourmi), La Fontaine, Gustave Doré

Bonne semaine à vous toutes et tous qui êtes venu(e)s jouer!

jeudi 6 octobre 2011

Wilmering à Versailles


Artiste néerlandais qui a retenu toute mon attention ce soir, en regardant le journal d'Arte. Une grande rétrospective lui est consacrée à l'Institut néerlandais, jusqu'au 23 octobre. Collages, photographies, peintures... Tout ce que j'aime, et cela semble-t-il avec la plus grande liberté, et un sens aigu  sur ce qui nous entoure. Le Temple de l'amour cerné par de drôles de dames, ça m'intrigue. 

dimanche 2 octobre 2011