mardi 6 septembre 2011

Winslet (Kate)

Cette actrice américaine, découverte dans le colossal Titanic, mène une carrière intéressante; ses interprétations d'April dans Les Noces rebelles ou de  la mystérieuse Hanah dans Le Liseur  sont sensibles et justes.

Mais si je consacre cette note aujourd'hui à Kate Winslet, c'est surtout pour le personnage qu'elle incarne dans ce film américain tout à fait singulier qu'est Eternal Sunshine of the spotless mind, réalisé en 2004 par le Français Michel Gondry, que je ne me lasse jamais de regarder!

Il relate une histoire absolument folle qui ancre le fantastique dans le quotidien: une jeune femme très originale et un peu "décalée", Clémentine (Kate Winslet), lassée de sa relation amoureuse avec son compagnon, Joël (Jim Carrey),  un  type un peu pépère et peu inventif , décide de consulter un médecin - un drôle de médecin- pour effacer tous ses souvenirs avec  cet homme qu'elle ne supporte plus. Et effectivement, quelques manipulations plus tard,  Clémentine semble avoir tout oublié. De son côté, Joël découvre par hasard ce qu'a fait son ex et décide lui aussi de contacter ce docteur-effaceur-des-chagrins-d'amour et de repartir "vierge", comme si rien ne s'était passé. Ce médecin, aidé de deux assistants tout aussi foldingues, s'exécute et donc le doux Joël , après s'être débarrassé de  tous ses souvenirs (photos, objets, lettres etc.) s'apprête à passer une nuit singulière. Celle où, coiffé d'un casque spécial, commandé par les deux assistants peu recommandables du docteur, il va effacer tout de sa mémoire. Mais, sous l'effet d'une conscience résistante, Joël s'aperçoit qu'il ne veut pas tant que cela tout oublier. Clémentine n'était-elle pas au bout du compte la femme qu'il cherchait?

Jouant sur le temps - le début du film est apparemment normal, mais on est vite déboussolés!-, sur les ruptures narratives où logique et chronologie sont mises à mal, ce film inventif, très original, bourré d'imagination, parfois déroutant pour ne pas dire foutoir, dévoile sans lourdeur aucune, une question bien humaine: oublier l'être aimé puis haï, et se priver des bons souvenirs passés avec lui, est-ce vraiment la solution pour ôter la souffrance et le chagrin? Et qui peut-on rencontrer quand on est "nettoyé"? Méfions-nous de nous...

Cette comédie sentimentale, qui se moque des poncifs liés au genre, ne manque pas de profondeur. C'est un film avec des défauts certes, mais jubilatoire et au bout du compte, plein d'espoirs. Kate Winslet s'y montre déjantée et caractérielle à souhait! Un régal.

2 commentaires:

ZapPow a dit…

Joli article, et joli film, sur un thème intéressant. Un détail : Kate Winslet n'est pas Américaine. Surnommée "la rose anglaise" ou encore "Corset Kate", c'est une Anglaise pur jus, de nationalité britannique, fille et petite fille d'acteurs.

Elle est aussi connue pour la taille de ses pieds, qui sont grands. Vraiment grands.

Christine a dit…

Merci de la rectification ZapPow. Je ne suis pas très regardante sur les nationalités, comme vous le voyez. Ce qui est intéressant et que vous m'apprenez, c'est le fait qu'elle ait été "baignée" dans ce milieu-là. Elle joue toujours juste. Je savais seulement, question potins, qu'elle avait été la compagne de Sam Mendès, le réalisateur d' American Beauty.

Pour les pieds, ma foi, ce n'est pas bien grave (ça ne se se voit pas!).