Je me souviens pas de tout. Du bonheur surtout. De cette joie explosive dont mon coeur s'emplissait. Chostakovitch ne nous faisait pas seulement valser. Il nous transportait sur un rythme tertiaire, loin du monde, loin de tout. Il n'y avait plus que nous. Maman mettait le CD 2 titres dans le lecteur. Comme ça, sans prévenir, sans attendre que je le demande. Par surprise. Elle a toujours été douée pour ça. Les surprises. Et dés les premières notes, le bonheur. Celui simple, pur, fort, que seuls les enfants sont capables d'éprouver. Et de garder à jamais en mémoire. On ne valsait pas vraiment. On faisait semblant. Et maman finissait toujours par me porter et me faire tourner. Je me rappelle le salon, la tête en arrière. La moquette saumon, la toile cirée multicolore, le piano, sur lequel je jouerais plus tard les plus fameuses valses de Chopin. Et nos rires. Et cet amour incommensurable.
La publication de Christine, le commentaire de Marine... Quel duo de choc ! Quelle valse ! Marine, pour ce commentaire merci ! J'ai vu le film en lisant tes mots (si je peux me permettre le "Tu"). Magnifique émotion de vie. La grâce de l'écriture a touché la mère et la fille ! On en redemande Marine !
Comme quoi, ZapPow la valse est universelle! Encore que la colonisation doit y être pour quelque chose! En tout cas, dans cette valse créole, solennelle tout de même, j'aime la douceur des rythmes : on est loin des flonflons de la valse viennoise! Pour Fé van, je n'ai pu apprécier que la voix du chanteur, et la sonorité et le rythme un rien brésiliens de la chanson: seul mot repéré, dans les deux musiques, "doudou" qui m'a ramené bien des années en arrière. En écoutant mieux, j'ai repéré une chanson qui m'est familière. Je me suis retrouvée gosse, dans ma salle de classe de la communale: tous les jeudis, un poste de radio était installé entre les deux classes et on écoutait une leçon de chant. C'est ainsi que j'ai appris "Adieu madras, adieu foulard". Merci ZapPow!
Chri, Je connais l'oiseau mais pas sa chanson. J'ai honte de le dire mais voilà bien deux mois que je n'écoute plus les infos et que je ne regarde presque plus la téloche. Même plus la presse. Je suis lasse, lassée. J'écoute de la musique - en ce moment c'est Haendel- quelques émissions radiophoniques plutôt culturelles, j'écoute des livres à lire -le dernier en date "Les Hauts de Hurlevent", et "Le Horla", dont le titre est tout à fait approprié à mon état d'esprit. Hors là, hors de cette élection qui ne me passionne pas. C'est triste. Je sais!
Marine,je ne regretterais jamais d'avoir publié cette note un peu "légère", parce qu'elle m'a donné le privilège de lire tes mots, qui disent ce bonheur indicible que nous avons souvent trouvé toutes les deux dans la musique (et ailleurs!). Beaucoup d'événements que nous avons vécus ensemble ont leur musique. Ils nous lient profondément, nous émeuvent et tissent des fils précieux entre nos deux vies. Des madeleines à nous, rien qu'à nous, qui nous font aimer et dévorer la vie.
Merci pour tes mots musique! Ils valent toutes les valses du monde. "Tellement je t'aime"...
C'est une belle surprise effectivement, Catherine. Mais il me semble que tu n'es pas en reste toi non plus: j'ai connu une adolescente -maintenant une jeune femme sans doute- qui avait une belle plume elle aussi et surtout un don pour jouer le théâtre...
Oui Chri! Les blogs vont devenir le lieu de "Ma déclaration" ou de "Message personnel" ou encore de "Quelques mots d'amour"... Tu vois ce que je veux dire?
Calyste, Je ne sais pas si c'est la même chose pour toi, mais j'ai connu cette chanson avec Montand et quand j'écoute d'autres interprètes , je n'arrive pas à me détacher de la première écoute. Autre exemple, en musique classique: j'ai découvert les concertos de piano de Mozart (les 21 et 26) joués par Maria Joao Pires et malgré toutes les bonnes interprétations que j'ai pu entendre jusqu'à maintenant, ma préférence va toujours à elle. Je dois être une affreuse conservatrice ou une indécrottable imbécile?
Pierre, Illustration choisie un peu au pif, même si je me disais que la Liz était bien belle en ce temps-là. Mais voilà encore un film que je n'ai pas vu et qui mérite le détour, d'après ce que tu en dis! Comme Les Chaînes conjugales?
Ce soir, je répare mon inculture en matière de films en noir et blanc. J'ai vu for the first time Les Sentiers de la gloire et j'en suis sortie épatée! Un autre Kubrick, formidable aussi...
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17 commentaires:
Tropicalisée :
http://www.youtube.com/watch?v=GrzMfLdyQHI
Et un petit bonus.
Valls a mis le temps? Je me suis dit: Quoi, il se présente quand même? Lui aussi?
Je me souviens pas de tout. Du bonheur surtout.
De cette joie explosive dont mon coeur s'emplissait.
Chostakovitch ne nous faisait pas seulement valser. Il nous transportait sur un rythme tertiaire, loin du monde, loin de tout. Il n'y avait plus que nous.
Maman mettait le CD 2 titres dans le lecteur.
Comme ça, sans prévenir, sans attendre que je le demande. Par surprise. Elle a toujours été douée pour ça. Les surprises.
Et dés les premières notes, le bonheur. Celui simple, pur, fort, que seuls les enfants sont capables d'éprouver. Et de garder à jamais en mémoire.
On ne valsait pas vraiment. On faisait semblant. Et maman finissait toujours par me porter et me faire tourner. Je me rappelle le salon, la tête en arrière. La moquette saumon, la toile cirée multicolore, le piano, sur lequel je jouerais plus tard les plus fameuses valses de Chopin. Et nos rires. Et cet amour incommensurable.
La publication de Christine, le commentaire de Marine... Quel duo de choc ! Quelle valse !
Marine, pour ce commentaire merci ! J'ai vu le film en lisant tes mots (si je peux me permettre le "Tu"). Magnifique émotion de vie. La grâce de l'écriture a touché la mère et la fille !
On en redemande Marine !
Quelle jolie déclaration...
"Trois petites notes...": je la préfère par Cora Vaucaire. J'ai toujours trouvé que Montand en faisait trop, dans toutes ses chansons.
Comme quoi, ZapPow la valse est universelle! Encore que la colonisation doit y être pour quelque chose! En tout cas, dans cette valse créole, solennelle tout de même, j'aime la douceur des rythmes : on est loin des flonflons de la valse viennoise! Pour Fé van, je n'ai pu apprécier que la voix du chanteur, et la sonorité et le rythme un rien brésiliens de la chanson: seul mot repéré, dans les deux musiques, "doudou" qui m'a ramené bien des années en arrière. En écoutant mieux, j'ai repéré une chanson qui m'est familière. Je me suis retrouvée gosse, dans ma salle de classe de la communale: tous les jeudis, un poste de radio était installé entre les deux classes et on écoutait une leçon de chant. C'est ainsi que j'ai appris "Adieu madras, adieu foulard". Merci ZapPow!
Chri,
Je connais l'oiseau mais pas sa chanson. J'ai honte de le dire mais voilà bien deux mois que je n'écoute plus les infos et que je ne regarde presque plus la téloche. Même plus la presse. Je suis lasse, lassée. J'écoute de la musique - en ce moment c'est Haendel- quelques émissions radiophoniques plutôt culturelles, j'écoute des livres à lire -le dernier en date "Les Hauts de Hurlevent", et "Le Horla", dont le titre est tout à fait approprié à mon état d'esprit. Hors là, hors de cette élection qui ne me passionne pas. C'est triste. Je sais!
Marine,je ne regretterais jamais d'avoir publié cette note un peu "légère", parce qu'elle m'a donné le privilège de lire tes mots, qui disent ce bonheur indicible que nous avons souvent trouvé toutes les deux dans la musique (et ailleurs!). Beaucoup d'événements que nous avons vécus ensemble ont leur musique. Ils nous lient profondément, nous émeuvent et tissent des fils précieux entre nos deux vies. Des madeleines à nous, rien qu'à nous, qui nous font aimer et dévorer la vie.
Merci pour tes mots musique! Ils valent toutes les valses du monde.
"Tellement je t'aime"...
C'est une belle surprise effectivement, Catherine. Mais il me semble que tu n'es pas en reste toi non plus: j'ai connu une adolescente -maintenant une jeune femme sans doute- qui avait une belle plume elle aussi et surtout un don pour jouer le théâtre...
Oui Chri! Les blogs vont devenir le lieu de "Ma déclaration" ou de "Message personnel" ou encore de "Quelques mots d'amour"... Tu vois ce que je veux dire?
Calyste,
Je ne sais pas si c'est la même chose pour toi, mais j'ai connu cette chanson avec Montand et quand j'écoute d'autres interprètes , je n'arrive pas à me détacher de la première écoute. Autre exemple, en musique classique: j'ai découvert les concertos de piano de Mozart (les 21 et 26) joués par Maria Joao Pires et malgré toutes les bonnes interprétations que j'ai pu entendre jusqu'à maintenant, ma préférence va toujours à elle. Je dois être une affreuse conservatrice ou une indécrottable imbécile?
Une valse pour rien par Fantine et Allain Leprest...
La fille et le père ensemble...
http://www.dailymotion.com/video/x2le78_allain-leprest-avec-fantine_creation
Quel moment! C'est beau... merci Chri!
Ah...! La jeune Elisabeth Taylor dans "Soudain l'été dernier" (Mankiewicz) c'est quèqchose!
Pierre,
Illustration choisie un peu au pif, même si je me disais que la Liz était bien belle en ce temps-là. Mais voilà encore un film que je n'ai pas vu et qui mérite le détour, d'après ce que tu en dis! Comme Les Chaînes conjugales?
Ce soir, je répare mon inculture en matière de films en noir et blanc. J'ai vu for the first time Les Sentiers de la gloire et j'en suis sortie épatée! Un autre Kubrick, formidable aussi...
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