mercredi 31 août 2011


Voici  une lettre propre  aux langues du Nord et qui n'est usitée en français que dans les mots empruntés à ces langues avec leur orthographe. 

Selon la langue à laquelle est empruntée cette lettre, la prononciation varie: si l'emprunt est fait à l'allemand , elle se prononcera comme  une véritable consonne, comprenez la valeur d'un v simple. Ainsi Wagram ou wolfram (qui connaît ce mot?) se prononcent Vagram, volfram. Si la lettre vient d'un mot anglais, hollandais ou flamand, alors le w est une semi-voyelle qui a généralement le son  de ou. Ainsi Wellington, watergrave (et watergate aussi, si vous voulez) se prononcent ouellington, ouatergrave (et pour les plombiers de Nixon, inutile de vous faire la leçon sur la prononciation...). Toutefois cette règle a dans la langue anglaise d'assez nombreuses exceptions et les diphtongues en w, surtout à la fin des mots, ont des sons divers.

Le dictionnaire dont je m'inspire pour écrire cette note présente  43 pages de 24x31 contenant chacune en moyenne 35 mots sur trois colonnes, pour la majorité des noms propres. Je découvre, en  parcourant les pages, la tête d'illustres inconnus qui ne me disent absolument rien, mais qui toutefois ont mérité un référencement dans ce dictionnaire savant et sérieux... Se glissent à travers les colonnes quelques silhouettes de mots connus, comme le wapa, le wapiti, le whisky (ou whiskey), le watt,le wharf mais ils sont rares.


Il y a les poules wyandottes qui me font sourire (les sons me rappellent le fameux Viandox) , la wloka qui ne peut renier ses origines  polonaises,  le wiski qui ne devait guère ménager ses occupants ou encore la wigandie peut rougir devant  la welwitschie
Au fond,  les mots d'une langue  résistent mieux au temps que le nom des personnes...Ils intriguent bien plus et nous laissent dans l'esprit un goût de revenez-y...

Pour finir, sachez que le W  peut désigner en musique le violon, qu'il est le symbole chimique du tungstène, que sur les anciennes monnaies de France, il indiquait la ville de Lille. En paléographie, cette lettre d'invention germanique, a été concurremment rendu par la graphie gu: ainsi Wilhelmus et Guillelmus. 

Le W est une lettre étonnante, non? Assez mystérieuse dans notre langue.

11 commentaires:

chri a dit…

Cassiopée en est un beau...

ZapPow a dit…

Espérons que la poule wyandotte ne connaîtra pas le sort de ses illustres homonymes, les Wyandots, qui ne sont plus aujourd'hui que l'ombre de la grande nation qu'ils furent dans le passé.

Mais la wyandotte normale, malgré ses qualités, disparaît des basses-cours (si ça existe encore). En France, on les apprécie beaucoup, naines, pour l'esthétique.

Anonyme a dit…

Pour les Wyandots, les français leur nommes les Wendats.

Les Wendats/Wyandots en Quebec parlent français.

ZapPow, souviens toi Poilu du SF Blog? Sa femme est une Wendat.

Salut Xtine!
En allemand tungstène s'écrit 'wolfram' et en anglais c'est 'tungsten' ou 'wolfram'

Christine a dit…

Chri,
Cassiopée ou l'histoire d'une reine trop orgueilleuse clouée à la voie lactée. Quelle autre reine peut s'enorgueillir d'écrire ainsi le ciel de nos nuits d'été?

Christine a dit…

ZapPow,
Grâce à vous, je découvre le peuple des Wyandots! Et dans le même temps, le hasard me fait précisément découvrir la situation des peuples indiens au Canada! La vie est pleine d'heureux hasards! En effet, en me rendant chez ma libraire préférée avant-hier, j'ai découvert deux livres de littérature jeunesse d'Elise Fontenaille l'un, la Cérémonie d'hiver, publié en 2010, qui raconte, à travers une enquête policière rondement menée, le système des réserves actuelles, la déculturation forcée des enfants indiens au début du XXème siècle et la force des croyances qui perdurent malgré toutet l'autre, publié quelques mois auparavant, intitulé Les disparues de Vancouver qui relate ce terrible fait divers. Deux romans coups de poing qui mêlent à la réalité cruelle et implacable des faits l'émotion et un certain onirisme. Il y a en littérature jeunesse des auteurs engagés et remarquables...

Les poules "libres" qui picoraient dans les champs et constituaient la basse-cour se font rares, sauf dans des coins de France encore très ruraux. J'ai découvert il y a peu, que certain(e)s Français(e)s consacraient leur retraite ,non pas à l'élevage des poules mais à "l'adoption" de poules, qu'ils couvent des yeux (un comble , oui!) en leur attribuant un nom, en les caressant, en les introduisant dans leur salon!!! Toine, le héros de Maupassant n'était pas aussi ridicule quand il avait décidé de couver lui-même des oeufs!

Christine a dit…

Salut Anijo,
Merci d'avoir fait la traductrice. Sur Wiki, j'ai donc découvert les Hurons Wendats et la langue wendate. Comme je l'expliquais à ZapPow, j'ai beaucoup appris ces derniers temps sur la condition des Amérindiens au Québec et au Canada...
Les Hurons peuplent notre littérature depuis 250 ans environ. Toi qui connais bien Voltaire, te rappelles-tu de L'Ingénu ?
Contente de te "revoir", Anijo!

Anonyme a dit…

Xtine,

Non, je n'avais jamais lu L'ingénu. Et hop, je connais maintenant le prochain livre dont les feuilles je tournerai.

Et moi aussi, tellement contente de te revoir. ☺

ZapPow a dit…

Suggestions :

Pour la découverte des peuples indiens au travers de la littérature policière, lire Tony Hillerman (Navajos et Hopis).

Pour la sagesse, la pensée, voir "Pieds nus sur la terre sacrée".

Je pourrais en citer bien d'autres, mais il faudrait que j'aille fouiller mes cartons.

Anonyme a dit…

Xtine,
Merci à toi, j'ai trouvé L'Ingenu en ligne.

Il y a le texte intégral et la version audio aussi. C'est super! Et comme je lis en ligne, c'est pratique pour chercher le sens des phrases dont je ne connais pas la significance.

Christine a dit…

Merci ZapPow! Je ne connais pas Hillerman ni le titre que vous avez indiqué sur la pensée et la sagesse indiennes. Je suis toujours preneuse de titres de livres...conseillés.

Christine a dit…

Anijo,
Je viens d'aller voir le lien. Très très sérieux! Le "hic" dans les versions audio, c'est la qualité de la voix! Il faut qu'elle soit séduisante, ni trop grave ni trop aiguë. Je "lis" beaucoup en voiture, en écoutant des livres lus par des comédiens...J'ai ainsi eu l'occasion de relire La Princesse de Clèves lu par Michèle Morgan. J'avoue avoir encore sa voix associée à ce livre et c'est plutôt pas mal!